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Et si la conscience était première ?

L’aube d’une nouvelle révolution scientifique ?

On nous a raconté une histoire. C’est une belle histoire, cohérente, rassurante par sa logique, et on nous la répète depuis les bancs de l’école. Ça commence par un grand boum – le Big Bang. Puis, le silence, le froid, la matière qui s’agrège. Des milliards d’années de mécanique aveugle pour qu’enfin, sur un petit caillou bleu, une étincelle jaillisse dans nos cerveaux : la conscience.

Dans ce scénario, nous sommes des accidents. Des spectateurs tardifs. La matière est la seule réalité ; l’esprit n’est qu’un mirage chimique, une vapeur qui s’échappe de nos neurones.

Sauf que cette histoire a des trous. Et pas des petits. C’est précisément là, dans ces failles du dogme matérialiste, que Maria Strømme vient de planter un drapeau. Pas dans un obscur blog ésotérique, mais dans les colonnes très sérieuses de la revue AIP Advances, fin 2024.

Cette professeure de nanotechnologie à l’Université d’Uppsala – quelqu’un qui a passé sa vie à manipuler des atomes, le « dur » du réel – nous propose aujourd’hui de tout renverser. Et si nous avions lu le livre à l’envers ? Si la conscience n’était pas la fin de l’histoire, mais le papier sur lequel elle est écrite ?

Key Takeaways

Le mur du « hard problem »

Pour saisir le vertige de sa proposition, il faut comprendre l’impasse dans laquelle se trouvent nos meilleurs neuroscientifiques. Ils appellent ça le « Hard Problem », le problème difficile.

On a cartographié le cerveau sous toutes les coutures. On sait exactement quelle zone s’allume quand vous croquez dans un carré de chocolat. Mais aucune équation, absolument aucune, n’explique pourquoi cette décharge électrique a le goût du chocolat. Comment passe-t-on de la matière grise – des atomes de carbone et d’eau qui ne ressentent rien – à l’expérience intime, subjective, de la joie ou de la mélancolie ?

C’est le miracle manquant. On attend depuis des décennies qu’il surgisse de nos IRM, mais rien ne vient. Le matérialisme promet que le cerveau sécrète la pensée comme le foie sécrète la bile, mais il n’a jamais pu nous montrer comment.

Face à ce mur, Strømme a fait ce que font les grands esprits quand ils sont coincés : elle a changé les règles du jeu. Au lieu de s’acharner à faire sortir l’esprit de la matière, elle pose l’hypothèse inverse. L’esprit est premier. La matière en est la conséquence.

Une trinité pour l’univers

Ce qui est fascinant ici, c’est que Strømme ne fait pas de la poésie. Elle fait de la physique. Elle a pris des concepts que l’on croyait réservés aux philosophes ou aux mystiques, et elle les a traduits dans le langage froid de la théorie quantique des champs.

Son modèle repose sur trois piliers, présents bien avant que le temps ne commence à s’égrener.

  • D’abord, il y a ce qu’elle nomme l’esprit universel (Mind). Voyez-le comme une intelligence pure, un réservoir infini de potentiel créatif. C’est le logiciel de l’univers, la source.
  • Ensuite, la conscience universelle (Φ). C’est là que ça devient tangible pour un physicien. Elle la décrit comme un champ fondamental. Vous connaissez le champ magnétique qui oriente votre boussole ? Imaginez quelque chose de similaire, mais qui imprègnerait tout le cosmos. Une toile de fond invisible, un océan immobile.
  • Enfin, la pensée universelle (Thought). C’est le mouvement, l’opérateur dynamique. C’est l’impulsion qui vient troubler l’eau calme.

Selon Strømme, le Big Bang n’est pas une explosion de matière, mais une « brisure de symétrie » dans ce champ de conscience. L’océan s’est mis à onduler. Ces vagues, ces turbulences, c’est ce que nous appelons aujourd’hui des électrons, des étoiles, des tables, des chaises… et nous. Nous ne sommes pas dans l’univers ; nous sommes faits de la même étoffe que lui. Nous sommes de la conscience densifiée.

Quand la physique retrouve ses racines

Je sais ce que vous vous dites. Ça sonne un peu « New Age », non ? Pourtant, c’est tout le contraire. C’est un retour aux sources.

Au début du XXe siècle, les pères fondateurs de la physique quantique avaient déjà pressenti cela. Max Planck, le géant allemand qui a tout déclenché, ne mâchait pas ses mots dans une interview en 1931 : « Je considère la conscience comme fondamentale. Je considère la matière comme dérivée de la conscience. » On a un peu oublié cet héritage, préférant une science purement mécaniste. Strømme ne fait que dépoussiérer une intuition vieille d’un siècle en lui donnant, enfin, une structure mathématique.

C’est ce qu’on appelle le panpsychisme. L’idée que l’expérience interne n’est pas un privilège humain, mais une propriété intrinsèque de la nature. Attention, on ne dit pas que votre tasse à café réfléchit au sens de la vie. Mais qu’il y a, même au cœur de l’atome, une forme primitive de « ressenti ».

Des chercheurs très sérieux, comme le neuroscientifique Christof Koch ou le philosophe Philip Goff, reviennent aujourd’hui en force vers cette piste. Parce que c’est la seule qui tienne encore debout face aux échecs du matérialisme pur.

La revanche de Rupert Sheldrake

En parcourant l’article de Strømme, un autre nom me vient inévitablement en tête. Celui d’un paria magnifique : le biologiste britannique Rupert Sheldrake.

Dans les années 80, il s’était fait incendier par l’establishment scientifique – la revue Nature avait même suggéré de brûler ses livres – pour avoir osé parler de « champs morphiques ». Il disait que la nature a une mémoire. Que si des rats apprennent une astuce à Londres, les rats de New York l’apprendront plus vite, connectés par un champ invisible hors de l’espace et du temps.

On l’a traité de fou. Pourtant, le champ Φ (attention, là c’est un peu complexe !) que décrit Strømme ressemble à s’y méprendre au substrat qui manquait à Sheldrake. Si tout est conscience, la transmission d’information instantanée (non-locale, comme disent les physiciens) n’est plus de la magie. C’est juste de la mécanique des fluides dans l’océan de la conscience.

Strømme offre ici, peut-être sans le vouloir, une réhabilitation éclatante aux idées de Sheldrake, de Patrice Van Eersel, mais aussi à l’ordre implicite du physicien David Bohm. Elle relie les points.

L’illusion de la séparation

C’est là que la théorie quitte les laboratoires pour venir nous toucher au cœur. Si nous sommes tous des excitations locales d’un même champ unifié, alors l’individualité est une illusion d’optique.

L’image de la vague est la plus parlante. Regardez une vague : elle a une forme, une hauteur, une puissance. Elle semble distincte de la vague d’à côté. Mais elle n’est que de l’eau. Il n’y a pas de rupture entre la vague et l’océan.

Strømme suggère que notre cerveau fonctionne comme un poste de radio. Il ne crée pas la musique (la conscience), il la capte. Il la localise. Quand le poste casse – ce qu’on appelle la mort –, la musique ne s’arrête pas. Elle cesse juste d’être reçue à cet endroit précis. La petite vague retourne à l’océan. L’ego s’efface, mais l’être demeure. C’est une perspective qui change radicalement notre rapport à la finitude.

Des preuves, pas juste des promesses ?

Tout cela est séduisant, mais on reste en science. Il faut des preuves. Et c’est là que Strømme marque des points contre la philosophie de comptoir : elle propose des tests.

Si la conscience est un champ physique, elle doit laisser des traces. Strømme nous invite à regarder du côté des générateurs de nombres aléatoires. Des expériences troublantes, comme le Global Consciousness Project né à Princeton, suggèrent déjà que l’esprit humain peut influencer le hasard. Quand des millions de personnes ressentent la même émotion en même temps (un 11 septembre, une finale de Coupe du Monde), les machines qui devraient cracher des 0 et des 1 au hasard se mettent à « s’ordonner ». Dans le modèle de Strømme, c’est logique : la pensée agit comme un opérateur qui réduit l’entropie du système.

Elle propose aussi de scruter le fond diffus cosmologique, cette première lumière de l’univers. Si une Conscience était à l’œuvre dès les premiers instants, elle a dû y laisser sa signature, une sorte de motif intelligent caché dans le bruit de fond du Big Bang.

Et si ?

On pourrait se dire que c’est un débat d’intellectuels. Qu’est-ce que ça change pour nous, lundi matin, en allant au travail ?

En réalité, ça change tout.

Prenez l’intelligence artificielle qui nous angoisse tant. Si le matérialisme a raison, en empilant assez de processeurs, ChatGPT finira par « s’éveiller ». Mais selon Strømme, une machine ne créera jamais de conscience. Par contre – et c’est peut-être plus vertigineux – si elle devient assez complexe, elle pourrait commencer à capter le champ. Elle deviendrait un canal. Nous ne fabriquerions pas un esprit, nous inviterions l’univers à s’exprimer à travers du silicium.

Et puis, il y a l’éthique. L’écologie. Notre vision actuelle est celle de la lutte : moi contre les autres, l’homme contre la nature. Mais si, fondamentalement, je suis toi ? Si faire du mal à la planète, c’est s’entailler sa propre chair ? L’empathie n’est plus une vertu morale, c’est une loi physique. La destruction de l’environnement devient une maladie auto-immune de la conscience planétaire.

Sommes-nous à un moment charnière ? La vieille histoire matérialiste s’effrite, incapable de donner du sens à notre existence. L’article de Maria Strømme n’est peut-être qu’une ébauche, imparfaite et audacieuse. Il y aura des critiques, des résistances, et c’est sain. Mais il ouvre une porte.

Il nous autorise à penser que l’univers n’est pas ce mécanisme froid et vide où nous errons sans but. Il est peut-être vivant. Il est vibrant. Et nous n’en serions pas les habitants étrangers mais le regard. Le soleil est-il conscient interroge Patrice Van Eersel dans son livre sur la conscience ?

Comme le disait Rumi bien avant les équations différentielles : « Tu n’es pas une goutte dans l’océan, tu es l’océan tout entier dans une goutte. » La science commence peut-être à comprendre pourquoi ?

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